Le moment est venu pour la région arabe d'adopter un mouvement politique visant à éliminer les inégalités injustes systématiques en matière de santé sexuelle et reproductive (SSR) en tant qu'objectif de développement fondamental et indicateur de performance de l'ensemble du gouvernement.
Ce mouvement est ancré sur les trois principaux piliers de la réflexion actuelle sur le développement. Le premier est l'ambitieux cadre de la CIPD au-delà de 20141 qui place le bien-être des personnes au centre et reconnaît leurs aspirations à la dignité et aux droits de l'homme, adopte une approche fondée sur les droits et embrasse l'équité et la justice. Le second concerne les résolutions de l'Organisation mondiale de la santé sur les déterminants sociaux de la santé (DSS) qui appellent à la santé dans toutes les politiques. Le troisième concerne les objectifs de développement durable (ODD) 3 largement adoptés à l'horizon 2030 et la promesse de «NE LAISSER PERSONNE DERRIÈRE».
La pensée convergente du développement établit un lien explicite entre la répartition inégale de la santé et du bien-être parmi les groupes sociaux et l'injustice dans trois domaines structurels et en amont interdépendants, à savoir la gouvernance, les politiques publiques et les arrangements sociaux. Il reconnaît que l'iniquité sur ces trois fronts est une menace réelle pour la cohésion et la durabilité de la société. La SSR occupe une place centrale dans cette réflexion.