Madame la Présidente de l’Association Algérienne pour la Planification Familiale,
Monsieur le Directeur de la Population du Ministère de la Santé
Mesdames et Messieurs les représentants du Ministère de la Santé,
Mesdames et Messieurs les représentants des médias,
Honorable assistance.
Nous sommes réunis aujourd’hui pour célébrer la Journée Internationale de la Sage-Femme, organisée conjointement par l’Association Algérienne pour la Planification Familiale (AAPF), le Ministère de la Santé et le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), sous le thème mondial « Sage-femmes : indispensables dans chaque crise ».
Au cours des 25 dernières années, le monde a presque diminué de moitié le nombre des décès maternels, mais environ 300 000 femmes meurent encore chaque année de complications liées à la grossesse ou à l’accouchement et près de 3 millions de nouveau-nés ne survivent pas au-delà de leur quatrième semaine de vie. La majorité de ces décès sont évitables.
Les données les plus récentes du rapport mondial sur l’état de la pratique de la sage-femme (UNFPA, OMS, Union Internationale des Sage-femmes- 2021) révèlent qu’en investissant massivement dans les sage-femmes permettrait de sauver jusqu’à 4,3 millions de vies par an d’ici 2035. Les sage-femmes peuvent fournir jusqu’à 90 % des soins essentiels de santé reproductive, maternelle et néonatale et de réduire d’environ les deux tiers de la mortalité maternelle et néonatale mondiale.
Pourtant, elles ne représentent que 10 % du personnel de santé assurant ces services dans le monde, soit un déficit d’environ 1 million de sage-femmes au niveau mondial, et 130 000 dans la région Arabe, soit en moyenne 2 sage-femmes pour 10,000 personnes, compromettant ainsi la vie des femmes et des filles et augmentant le taux des décès maternels et néonatals évitables.
Cela est d’autant plus vrai qu’en ces temps de crises mondiales, les Sages femmes sont les premières à intervenir, à délivrer des soins vitaux avec des ressources minimales, à distribuer des fournitures essentielles et à assurer la continuité des soins et des services de qualité en santé reproductive et planification familiale en cas de complications induites, souvent dans des conditions de travail dangereuses.
Célébrer les sage-femmes, c’est reconnaître leur contribution cruciale et souligner leur rôle vital dans la transformation des systèmes de santé. C’est les féliciter pour tous les progrès accomplis et les encourager à relever les défis pour l’atteinte des Objectifs de Développement Durable à l’horizon 2030, principalement l’ODD3 qui vise à « garantir une vie saine et promouvoir le bien-être de tous à tout âge ». C’est aussi reconnaitre leur contribution dans la réalisation des engagements de l’Algérie au Sommet de Nairobi CIPD-2019 dont ‘Réduire les décès maternels (DM) et néonatals (DN) évitables, d’ici 2030, à moins de 20 DM/100 000 naissances vivantes (NV) et à moins de 10 DN pour 1000 NV.
En investissant durablement dans la profession, en renforçant leur formation, en accélérant le déploiement équitable des sage-femmes nous garantissons à chaque femme, où qu’elle se trouve, un accouchement sans danger et un accès à des soins de qualité.
Je vous remercie de votre bienveillante attention.
Alger, le 5 Mai 2025.