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La paix au sein des foyers : protégeons la santé et les droits des femmes et des filles, pendant et après la pandémie de COVID-19

La paix au sein des foyers : protégeons la santé et les droits des femmes et des filles, pendant et après la pandémie de COVID-19

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La paix au sein des foyers : protégeons la santé et les droits des femmes et des filles, pendant et après la pandémie de COVID-19

calendar_today 10 Juillet 2020

Déclaration du Dr Natalia Kanem, Directrice exécutive de l’UNFPA lors de la Journée mondiale de la population

Déclaration du Dr Natalia Kanem, Directrice exécutive de l’UNFPA lors de la Journée mondiale de la population

La paix dans le monde commence et se construit à l’intérieur de chaque foyer. Tels sont les mots du Secrétaire général des Nations Unies, qui a appelé à poursuivre un cessez-le-feu à échelle internationale et ainsi mettre un terme à la violence basée sur le genre – cet autre fléau sévissant à l’ombre de la pandémie de COVID-19. Une femme sur trois sera victime d’actes de violence physique ou sexuelle au cours de sa vie. Alors que les pays adoptent des mesures de confinement et que les tensions au sein des ménages s’accentuent, la violence basée sur le genre s’intensifie et les services de santé sexuelle et reproductive sont relégués au second plan par des systèmes de santé qui peinent à faire face à la crise occasionnée par la pandémie de COVID-19.

La crise de COVID-19 a de graves répercussions sur les individus, les communautés et les économies du monde entier. Mais tout le monde n’est pas touché de la même manière et, comme nous le constatons si souvent, ce sont les femmes et les filles qui tendent à souffrir le plus.

La COVID-19 aura certainement une incidence sur les efforts internationaux mis en œuvre pour atteindre les « trois zéros » d’ici à 2030, et qui sont au cœur de notre travail à l’UNFPA : zéro besoin de non satisfait de planification familiale, zéro décès maternel évitable, et zéro cas de violence basée sur le genre ou pratique néfaste à l’égard des femmes et des filles. À titre d’exemple, l’UNFPA estime que la pandémie devrait réduire d’au moins un tiers les progrès internationaux menés pour mettre un terme à la violence basée sur le genre au cours de cette décennie. Par ailleurs, si la mobilité continue d’être restreinte pour encore au moins six mois, avec les perturbations considérables que cela implique sur les systèmes de santé, plus de 47 millions de femmes vivant dans des pays à revenu faible ou intermédiaire risquent de se voir privées de contraceptifs modernes – une pénurie qui risque de donner lieu à 7 millions de grossesses non désirées.

À l’occasion de la Journée mondiale de la population, nous aimerions attirer l’attention sur les vulnérabilités et les besoins des femmes et des filles lors de la crise de la COVID-19, et sur la nécessité absolue de protéger la santé et les droits sexuels et reproductifs tout en éradiquant cet autre fléau moins visible qu’est la violence basée sur le genre, surtout en cette période particulièrement difficile.

L’UNFPA œuvre à ce que l’approvisionnement de contraceptifs modernes et d’autres produits de santé reproductive soit maintenu, et que les sages-femmes et le personnel de santé puissent avoir accès aux équipements de protection individuelle dont ils ont besoin pour assurer leur sécurité. 

Il est encourageant de voir qu’à l’heure actuelle, pas moins de 146 États membres ont répondu à l’appel du Secrétaire général pour l’avènement de la paix au sein des foyers. Nous leur apportons tout notre soutien. Dans le cadre de la riposte à la COVID-19, nous nous appuyons sur l’innovation pour assurer la fourniture de services à distance tels que des lignes d’assistance et des services de télémédecine et de conseils, et recueillons et utilisons des données ventilées pour aider les gouvernements à identifier et à atteindre les personnes les plus vulnérables. 

Par ailleurs, les messages publics positifs autour de l’égalité des genres et la remise en question des stéréotypes liés au genre et des normes sociales néfastes peuvent réduire le risque de violence. Les hommes et les garçons ont ici un rôle clé à jouer.  

L’accès aux services de santé sexuelle et reproductive est un droit ; les pandémies ne font cesser ni les grossesses ni les naissances et ne justifient en aucun cas les atteintes aux droits fondamentaux. Ensemble, ralentissons la propagation de la COVID-19 et protégeons dès à présent la santé et les droits des femmes et des filles !

Aucun pays ni aucune organisation n’a le pouvoir d’agir seul. La pandémie est un rappel brutal de l’importance de la coopération internationale. En cette année qui marque le 75e anniversaire de l’Organisation des Nations Unies, souvenons-nous que celle-ci a été fondée pour promouvoir la coopération et la résolution de conflits à l'échelle internationale. Alors que les acteurs de la riposte mondiale à la pandémie unissent leurs forces dans la solidarité, posons les bases de sociétés plus résilientes où tous les êtres humains sont égaux, quel que soit leur genre, et d’un avenir meilleur et plus prospère pour l’ensemble des nations et des peuples. 

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